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Libération
Reportage

La résistance au FN entre en ville

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Associations délaissées, populations discriminées, terrains accaparés… des antiracistes se sont réunis à Fréjus pour disséquer les «cent jours» au pouvoir du parti d’extrême droite.
A Fréjus, dimanche. Les membres des «comités de vigilance» devraient se réunir tous les six mois. (Photo Roxane Petitier)
publié le 29 juin 2014 à 20h06

Drôle de maquis. Une salle de mariage située au beau milieu de la zone industrielle de Fréjus, dans le Var. C’est là, à l’appel du Forum républicain, de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et de SOS Racisme, que les comités de vigilance des onze villes dirigées par le FN se sont rassemblés. Avec pour mission de dresser un premier bilan des édiles frontistes et de jeter les bases de la résistance.

Devant une centaine de convives, des militants, membres d'associations ou simples citoyens ont tour à tour pointé l'augmentation des effectifs des polices, les coupes dans les subventions aux associations et une libération de la parole raciste. Expulsion de la Ligue des droits de l'homme à Hénin-Beaumont, suppression de la gratuité de la cantine pour les plus démunis au Pontet, arrêté interdisant de suspendre le linge à Béziers, tout le monde avait bien sûr en tête les mesures abondamment relayées. Un peu moins «la gestion clanique» et l'irruption de membres du Bloc identitaire dans les cabinets municipaux. «Feriez-vous confiance, pour passer une très importante commande, à une société qui vient d'être créée, qui n'a ni adresse réelle, ni téléphone, ni mail ou site internet ?» interroge d'emblée Christophe Ravallec, du Forum républicain. La salle rigole. «Eh bien David Rachline l'a fait.»

Pétition. Peu après son élection, le maire de Fréjus a en effet confié l'audit de la ville à la Financière des territoires, u