La semaine risque d’être longue pour les protagonistes de l’affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. Lundi matin, trois personnes ont été placées en garde à vue à l’Office central de lutte contre la corruption : Thierry Herzog, l’avocat et ami de l’ex-président, et deux magistrats de la Cour de cassation.
Et Nicolas Sarkozy lui-même ne devrait pas échapper à une audition dans les prochains jours. Depuis le début de l’année, la justice a ouvert une enquête pour trafic d’influence et violation du secret de l’instruction. Dans le cadre de la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy dans un autre dossier (les soupçons sur le financement libyen de sa campagne en 2007), les magistrats avaient intercepté en janvier et février des conversations litigieuses entre lui et son avocat. D’après ces échanges téléphoniques, Herzog aurait tenté d’obtenir des informations sur la décision que devait rendre la Cour de cassation sur la saisie des agendas présidentiels dans la procédure Bettencourt. En échange de ces informations, Herzog, qui s’est rendu lundi dans les locaux de la police judiciaire par ses propres moyens, aurait promis une récompense au magistrat Gilbert Azibert. En renseignant l’avocat de l’ex-président, ce magistrat à la Cour de cassation, qui n’a jamais caché sa proximité avec la droite, aurait espéré obtenir une place au Conseil d’Etat de Monaco. Un poste prestigieux. Lundi, il a été emmené par les policiers de son domicile bordelais jusqu’à Nanterre.
Opp