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Jean-Marie Le Guen, coups pour coups

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Par son autoritarisme, le ministre des Relations avec le Parlement irrite des députés PS.
Jean-Marie Le Guen. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 30 juin 2014 à 20h06

Depuis sa nomination, on ne compte plus les socialistes, toutes obédiences confondues, qui parlent d'«erreur de casting». Jean-Marie Le Guen, ancien lieutenant de Dominique Strauss-Kahn, franc-tireur au caractère tranchant et aux opinions tranchées, est chargé depuis l'arrivée de Manuel Valls à Matignon des relations avec l'Assemblée nationale et le Sénat. Ministre des «tensions avec le Parlement», comme l'ont rebaptisé certains parlementaires PS en désaccord avec la politique économique du gouvernement (lire ci-contre). Le Guen a confirmé, fin avril, son rôle de «bad guy» de l'exécutif. A l'Assemblée, l'ex-député est chargé d'éteindre le feu qui menace de prendre dans la plaine socialiste sur le programme de stabilité budgétaire. Tout juste nommé secrétaire d'Etat, Le Guen s'emploie en coulisse à endiguer la fronde. Au menu : «menaces», «pressions psychologiques et physiques», rapportent des députés. «Je mets au défi n'importe quel député de démontrer une pression autre que le fait d'avoir appelé et discuté avec lui», répond-il à Libération. Le Guen dit avoir trouvé à son arrivée des «relations dégradées, avec peu de contacts» entre le groupe PS et le gouvernement.

SMS. Il n'empêche, Le Guen ne calme pas le jeu et qualifie de «soi-disant socialistes» les députés qui n'acceptent pas la ligne de l'exécutif. Ces parlementaires le lui rendent bien : «Tiens, voilà le