Ales entendre, ce ne serait qu'une «étape» dans leur «longue marche». Et elle pourrait surprendre… Cinquante députés PS ont critiqué l'orientation économique du gouvernement, déposé des amendements, tous retoqués en séance par l'exécutif et la majorité. Et maintenant ? Vont-ils, comme fin avril sur le programme de stabilité budgétaire, s'abstenir ce mardi sur le projet de loi de finances rectificatif ? Pas sûr… «Il faut éviter de donner l'impression qu'on constitue une opposition de l'intérieur avec des votes systématiques», explique l'un d'eux, Christian Paul. Son collègue Jean-Marc Germain abonde : «En l'état, quand on regarde dans l'ensemble, le texte est votable.» S'ils ont échoué à «flécher» le crédit d'impôt compétitivité emploi pour les entreprises (CICE) qui investissent, à débloquer des crédits pour les emplois aidés ou l'apprentissage, ils pourraient se contenter du choix du gouvernement de ne pas toucher aux plus bas revenus et du refus de geler les allocations logements.
Récalcitrants. Ces parlementaires étiquetés «frondeurs» décideront dans la matinée - «ou après», dit l'un d'eux. «Après», ce pourrait être une fois qu'ils auront écouté Manuel Valls. Le Premier ministre a prévu de se rendre à nouveau devant le groupe socialiste pour finir de convaincre les récalcitrants PS de rentrer dans le rang. Les frondeurs seront attentifs à chacun de ses mots : «