C'est en spécialiste des arrêtés municipaux polémiques que Christian Estrosi (UMP) a annoncé lundi vouloir interdire «l'utilisation ostentatoire» de drapeaux étrangers dans «l'hypercentre» de sa ville de Nice. Deux ans après les mariages «trop bruyants», les supporters trop exubérants des différentes équipes du mondial se retrouvent dans son viseur.
Roue du FN. L'arrêté court jusqu'au 13 juillet, jour de la finale de la Coupe du monde de foot, et a pour but de «maintenir l'ordre et la tranquillité publique et d'éviter les débordements». Le maire de Nice a en tête les dérapages qui ont suivi les matchs de l'Algérie ces derniers jours : feux de voitures, caillassages de vitrines et autres actes de vandalisme avaient occasionné plusieurs dizaines d'interpellations à Paris, Lyon, Lille ou Roubaix.
La ville de Nice n’a pas été particulièrement perturbée par ces incidents. Mais Christian Estrosi, quitte à être une nouvelle fois taxé de récupération politique, n’hésite pas, le jour du huitième de finale Algérie-Allemagne, à jouer sur les tensions que génère chaque match des Fennecs. Sans hésitation, le patron de la cinquième ville de France se met volontiers dans la roue du FN. Marine Le Pen a déclaré dimanche qu’elle souhaitait mettre fin à la double nationalité, en référence même pas voilée aux supporters algériens trop démonstratifs à son goût.
L'extrême droite, dans son ensemble, est devenue une grande spéci