Un chèque pour l’UMP ? Pas question ! Effarés par les révélations des dernières semaines sur les acrobaties financières des amis de Jean-François Copé, les sympathisants ne se sont pas bousculés pour débourser 30 euros, coût de «l’adhésion simple» qui permet de devenir militant UMP et donc de participer à l’élection du nouveau président du parti, en novembre prochain. Pour devenir électeur, il fallait avoir adhéré avant ce 30 juin, minuit.
Depuis la démission forcée de Copé, le 27 mai, plusieurs dirigeants du parti - François Fillon, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand et leurs amis - ont multiplié les appels pour susciter de nouvelles adhésions. Leur objectif commun était de diluer au maximum le noyau dur sarko-copéiste en attirant à l’UMP ceux qui ont été blessés par le scandale Bygmalion. Mais le délai d’un mois était bien trop court pour pouvoir espérer faire évoluer la sociologie politique du parti grâce à une campagne d’adhésion.
Outre les adhérents à jour de cotisation de 30 juin, tous les militants de 2013 pourront participer à l’élection du président de l’UMP. Soit entre 200 000 et 250 000 personnes. Pour changer ce corps électoral, il aurait fallu repousser à la rentrée la date limite des nouvelles adhésions. Xavier Bertrand l’avait réclamé au bureau politique. Il lui avait été répondu qu’il convenait de boucler dans les meilleurs délais la liste électorale afin de prévenir de possibles contestations.
Ce lundi était par ailleurs aussi la date limite pour le dépôt des comp