Reculer pour mieux sauter. L’improbable alliance de sénateurs UMP, PCF et radicaux de gauche, qui avait tenté la semaine dernière de stopper l’examen de la loi sur la nouvelle carte des régions, s’est fait envoyer aux pelotes ce mardi par le Conseil constitutionnel. La conférence des présidents de groupe du Sénat, à l’origine de l’idée, a été contrainte d’acter son échec. Elle qui, le 26 juin, avait refusé d’inscrire la loi à l’ordre du jour des débats - une première - a dû y procéder. La discussion n’aura que vingt-quatre heures de retard. Tout ça pour ça.
Méfiance. L'épisode est alarmant pour le gouvernement. Celui-ci pensait mener à bien le redécoupage des régions en avançant vite et fort. Mais les obstacles surgissent au même rythme. Comme celui de tous les textes sur les collectivités, l'examen du projet doit démarrer au Sénat, plutôt hostile à l'idée de redécouper ses territoires d'assise.
Au premier épisode de la révolte, mi-juin, la commission des lois du Sénat, présidée par le socialiste Jean-Pierre Sueur, s'était vue dessaisie du texte au profit d'une commission spéciale. Méfiance ? Changement de président en tout cas, avec l'UMP Jean-Jacques Hyest. «On n'a pas fait de polémique, on a accepté», dit Sueur. Lors de sa première réunion le 26 juin, la commission spéciale a «fait quatre heures de très bon travail sur une nouvelle carte», poursuit-il. En particulier «pour mettre fin au fourre-tout qui allait de Dr