Le pourra-t-il ? Le voudra-t-il ? La garde à vue de Nicolas Sarkozy, interrogé depuis mardi matin à l'Office anticorruption, a relancé les interrogations sur son retour. Ceux qui le jugent impossible se trouvent confortés dans leur conviction, tandis que les ultra-sarkozystes soutiennent que le «harcèlement judiciaire» ne fera que précipiter le surgissement de leur héros.
Entre ces deux extrêmes, les sympathisants de droite sont de plus en plus nombreux à se demander s’il est bien raisonnable de confier à un ex-président cerné par la justice le soin de battre la gauche en 2017. Depuis un an, l’avance de Sarkozy dans les sondages n’a cessé de fondre. Il a perdu quinze points chez les sympathisants de droite. Plus le temps passe, moins il s’impose comme le meilleur candidat à l’élection présidentielle.
Basques. Le scandale Bygmalion a fait voler en éclats le pacte sarko-copéiste, qui prévoyait que le député et maire de Meaux mettait l'UMP au service exclusif de «l'homme providentiel». Le rival malheureux de François Hollande en 2012 est lourdement soupçonné d'avoir explosé le plafond des dépenses autorisées à la présidentielle. De toutes les «affaires» dans lesquelles il est cité (lire ci-dessous), celle-ci est la plus embarrassante et pourrait lui coller aux basques jusqu'à 2017. Non content d'avoir dépensé sans compter en 2012, Sarkozy est maintenant soupçonné d'avoir fait régler par l'UMP la pénalité de 363 615