Cessez-le-feu. Mardi, comme attendu, Manuel Valls a retrouvé une majorité de gauche confortable sur un texte budgétaire : dix députés écologistes et les radicaux de gauche, et tout le groupe socialiste (sauf un) se sont prononcés pour le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2014. C’est déjà ça d’engrangé, alors qu’ont commencé des débats bien plus compliqués sur le budget rectificatif de la Sécurité sociale, traduction du «pacte de responsabilité» de François Hollande, toujours critiqué par certains PS.
C'est aussi ça de pris pour un Premier ministre qui avait vu sa majorité tanguer fin avril, lorsque 41 députés socialistes - et le groupe écologiste - s'étaient abstenus sur le plan du gouvernement prévoyant 50 milliards d'économies sur trois ans. Après deux réunions, mardi, la cinquantaine de députés «frondeurs», réunis sous la bannière de «l'Appel des 100», ont donc décidé d'accepter le budget 2014 rectifié par le gouvernement. Et ce malgré un refus systématique de leurs amendements destinés à «rééquilibrer» les «efforts» entre ménages et entreprises. «Nous ne voulons pas nous opposer à la mise en œuvre d'une mesure de réduction d'impôts qui va bénéficier à 3,7 millions de ménages modestes», défendent-ils dans un communiqué commun.
Repli. En revanche, ils préviennent qu'ils ne voteront pas «en l'état» le budget rectificatif de la Sécurité sociale. Ils restent «convaincus de l'injusti