Le système judiciaire ? Une machine à «humiliation», instrumentalisée politiquement. Les juges d'instruction ? «Deux dames», qui ont convoqué Nicolas Sarkozy à 2 heures du matin et qui l'ont mis en examen pour des «chefs d'accusation grotesques» sans «même» lui «poser une seule question». Interrogé mercredi soir sur TF1 et Europe 1, Nicolas Sarkozy, mis en examen le matin même pour corruption active, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel, a utilisé une rhétorique très violente contre la justice, entre mépris et théorie du complot. Après plus de quinze heures en garde à vue dans les locaux de l'Office de lutte contre la corruption de la police judiciaire, à Nanterre, l'ancien chef de l'Etat a contre-attaqué en dénonçant une «instrumentalisation politique de la justice» et en mettant en cause notamment l'une des juges d'instruction, encartée au Syndicat de la magistrature. Mercredi, Thierry Herzog, l'avocat et ami de l'ancien président, ainsi que Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation, tous deux placés en garde à vue lundi matin, ont été mis en examen pour les mêmes motifs.
En brèche. Ecoutes à l'appui, les magistrates Claire Thépaut et Patricia Simon (lire leurs portraits page 4) soupçonnent Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog d'avoir cherché à obtenir des informations sur une procédure concernant l'affaire Bettencourt à la Cour de cassation auprès d'