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Analyse

Arnaud Montebourg, de l’art du faux départ

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Après avoir laissé planer le doute sur sa sortie, le ministre de l’Economie tient ce jeudi un discours censé le singulariser au sein du gouvernement.
Le ministre à son arrivée à l'Elysée, le 28 mai, pour une rencontre avec des patrons latino-américains. (Photo Laurent Troude)
publié le 9 juillet 2014 à 20h46

A-t-il définitivement rangé ses valises ? Depuis qu'il s'est installé à Bercy et qu'il y a pris du galon lors du dernier remaniement, le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, n'a jamais cherché à faire taire les bruits d'un possible départ fracassant. Un fond sonore qu'il a tantôt atténué, tantôt amplifié, au gré des crises et des dossiers chauds qui ont jusque-là rythmé le quinquennat. Officiellement, le ministre a déjà menacé deux fois de démissionner. Après le «pet au casque» reçu au cours de l'épisode Florange. Et au lendemain du crash des municipales, où il avait mis sa tête en balance avec celle de l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais aujourd'hui, promis juré assurent ses proches, le trublion Montebourg est bien accroché à son fauteuil de ministre.

Ce jeudi en début d'après-midi, à Bercy, il prononcera un discours de politique générale devant un parterre de 600 personnes. Montebourg va dévoiler les grands axes de son futur projet de loi sur la croissance et le pouvoir d'achat qui sera présenté à la rentrée. Une feuille de route pour les trois prochaines années. «Il veut s'inscrire dans le moyen terme et montrer qu'il nous reste trois ans et que tout est encore possible, assure-t-on dans son entourage. Il va donner toutes les raisons pour lesquelles il est au gouvernement. Ce ne seront pas des conditions, mais des motivations, des objectifs…» Au cœur de son discours : la modernisation de l'économie, via notamment la remise à plat