«Boum !» Comment ça «boum» ? «L'UMP… Faut que ça pète. Tout recommencer à zéro.» L'homme a connu l'UDR et le RPR, les frais de bouche des Chirac et bien d'autres scandales de la République. Sa carte de l'UMP est à jour, c'est même à ce titre qu'il a été réélu maire d'arrondissement à Paris en mars. Pour lui, le grand soir approche à droite : «Sarkozy ne sera plus jamais président, les Français n'en voudront pas. Et les Fillon ou Juppé auront du mal. La seule solution, c'est le big-bang.» Secouant ses boutons de manchette, il assène : «La coupe est pleine.»
«Ardeur». A la buvette de l'Hôtel de Ville, on distingue sans les connaître les élus de gauche et de droite. Les premiers semblent flotter dans un état de grâce. Les seconds ont la tête des vaincus, des trahis. Nathalie Kosciusko-Morizet, pâlotte, réagit au quart de tour : «Si vous croyez que les derniers épisodes de l'UMP m'amusent…» Cette sarkozyste a mis un bémol dans son enthousiasme à soutenir le revenant. Son retour n'est plus qu'une hypothèse parmi d'autres, une carte dans sa propre manche. Elle explique surtout qu'elle s'est «beaucoup battue pour que Copé s'en aille» et s'est «sentie bien seule» le jour de son éviction au bureau politique de l'UMP. NKM, qui a annoncé qu'elle pourrait s'inscrire à la primaire de l'UMP pour désigner le prochain candidat à la présidentielle en 2017, nie que Nicolas Sarkozy vou