La gauche bouge encore. Depuis la déroute des élections européennes, les rencontres interpartisanes et l'éclosion de nouvelles chapelles se multiplient. «Les plaques tectoniques sont en mouvement. Ça foisonne», observe un député socialiste frondeur.
Après le lancement du club des Socialistes affligés il y a un mois par l’ex-eurodéputé Liem Hoang Ngoc, quatre parlementaires socialistes - Valérie Rabault, Karine Berger, Yann Galut et Alexis Bachelay - ont fondé mercredi une nouvelle sensibilité baptisée Cohérence socialiste.
Sensibilité. Ces derniers temps, Karine Berger et Valérie Rabault avaient déjà exprimé leurs doutes quant à l'efficacité du «pacte de responsabilité» de François Hollande. La première avait fait, en avril, plusieurs contre-propositions au pacte de responsabilité qui prévoit un plan de 50 milliards d'euros d'économies. La seconde a récemment contesté l'analyse de Bercy sur le potentiel d'emplois que recèle la politique de l'exécutif.
Mais mardi, les quatre se sont tus lors du vote sur le budget rectificatif de la Sécurité sociale, première pierre du pacte de responsabilité. «Les frondeurs posent des questions légitimes. Mais la guérilla parlementaire est dévastatrice, explique Alexis Bachelay. Le pétard a explosé. Et après ?»
Cette nouvelle sensibilité entend surtout raviver les débats sur trois sujets que la présidence Hollande et la discipline de groupe ont trop souvent mis sous le tapis : polit