Jeudi soir, à Cannes, François Fillon s'est imposé une épreuve périlleuse. Sur cette Côte d'Azur où la droite fait des scores soviétiques et où Nicolas Sarkozy reste, pour beaucoup, une idole intouchable, il prétend incarner la vraie «rupture», celle qui n'a pas eu lieu entre 2007 et 2012. Nullement découragés par l'état de décomposition avancée de l'UMP, près d'un millier de militants et sympathisants sont venus entendre, sous le marché couvert du centre-ville, l'homme qui dénonce, depuis deux ans, la «mafia» copéiste et ses complices. Le nouveau maire de Cannes David Lisnard et le président du conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti ont battu le rappel dans tout le département. Pour Fillon, Cannes reste une illustration exemplaire des dérives «claniques» de l'ancienne direction de l'UMP. Contre toute logique, Jean-François Copé avait refusé de donner l'investiture UMP à Lisnard pour pousser la candidature de Philippe Tabarot, le petit frère de sa grande amie Michèle Tabarot.
«Il n’avait qu’à le dire»
Paul, «46 ans de militantisme au compteur» avoue être venu avec quelques appréhensions. Ce retra