Menu
Libération
Récit

François Hollande, le défié du 14 Juillet

Article réservé aux abonnés
Le président de la République maintient le cap de ses réformes malgré l’agitation à gauche.
François Hollande le 21 juin à Paris. (Photo Laurent Troude)
publié le 13 juillet 2014 à 20h06

Tenir la ligne. En ce jour de défilé militaire, François Hollande revient sur la scène médiatique pour ranimer la fierté nationale. En espérant conjurer le pessimisme ambiant et l’idée d’une France en déclin. Mais c’est sur sa politique économique que le Président se sait attendu. Depuis qu’il a annoncé vouloir baisser de 40 milliards d’euros les charges des entreprises et couper 50 milliards d’euros dans la dépense publique, la contestation est allée crescendo dans son propre camp.

La semaine dernière, ponctuée de rendez-vous importants, a été un festival. Mardi, quatre syndicats ont quitté bruyamment la table de la conférence sociale, irrités par l'absence de contreparties dans le «pacte de responsabilité» et le report partiel du compte pénibilité. Le même jour à l'Assemblée nationale, 33 députés leur faisaient écho. Ces frondeurs, dont le souhait de rééquilibrer le pacte n'a pas été entendu, se sont abstenus de voter le budget rectificatif de la sécurité sociale. Jeudi, c'est le bouillant ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, qui a remis en question l'équilibre du pacte, réclamant que les 50 milliards d'euros d'économies soient équitablem