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tribune

GPA : Monsieur le président de la République...

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Un appel pour demander à François Hollande de s'opposer publiquement à l’admission par le droit des contrats de mère porteuse.

. (Illustration Stefano Rossetto)
Par
Nicole NOTAT
Secrétaire générale de la CFDT de 1992 à 2002, présidente de Vigeo
Catherine Tasca
Ancienne ministre, première vice-présidente du Sénat
Marie-George Buffet
Députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre, secrétaire national du Parti communiste français (2001-2010)
Nicole Péry
Secrétaire d’Etat aux Droits des femmes (1998-2002) et vice-présidente du Parlement européen (1984-1997
Yvette ROUDY
Ministre des Droits des femmes de 1981 à 198
Lionel JOSPIN
Ancien Premier ministre
Jacques DELORS
Président de la Commission européenne de 1985 à 1994,
Publié le 13/07/2014 à 18h36, mis à jour le 14/07/2014 à 12h13

En février 2013, vous avez pris un engagement formel contre l’entrée en France des contrats de mère porteuse, désignés aujourd’hui «gestation pour autrui» (GPA), affirmant votre ferme et constante opposition à cette pratique sociale aliénante.

Le contrat de mère porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien celui de la femme, qui porte l’enfant commandé, que celui de l’enfant, commandé par une ou deux personnes, qui se développe dans le ventre de la «porteuse», puis est livré. Les êtres humains ne sont pas des choses.

Mais le 26 juin, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France en ce qu’elle exclut de son droit une telle transaction sur femme et enfant. Car la Cour de cassation s’était opposée à ce que les filiations issues de conventions organisées à l’étranger soient transcrites sur l’état civil français : en effet, si notre droit l’admettait, alors ce contrat, pourtant contraire à l’ordre public, aurait la même efficacité qu’un contrat valable, ce qui est la seule chose recherchée par les parties à ce contrat.

Si la France plie, si les filiations des enfants issus de contrats de mères porteuses faites à l’étranger sont inscrites à l’état civil français, alors le marché des bébés devient de fait efficace.

Le contrat de mère porteuse fait à l’étranger sera aussi efficace que s’il était licite.

Une fois cela acquis, monsieur le Président, comment allez-vous expliquer aux Françaises et aux Français que, s’ils ont de l’argent, ils pourro