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Décryptage

Régions : une carte dure à digérer au menu des députés

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L’Assemblée nationale examine le projet de réforme territoriale, avec en point d’orgue le passage de 22 entités à 14… et des querelles de clocher en vue.
Des élus bretons manifestent pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, le 28 juin à Nantes. (Photo Thierry Pasquet. Signatures)
publié le 14 juillet 2014 à 20h06
(mis à jour le 15 juillet 2014 à 10h10)

Une carte, mille territoires. Alors que les députés entament à partir de ce mardi l'examen du projet de loi redécoupant les régions françaises, l'objectif d'un tracé idéal faisant consensus paraît inatteignable tant chaque élu entend défendre les intérêts de son pré carré. La réforme territoriale est pourtant «la mère des batailles», a prévenu dans les Echos le Premier ministre, Manuel Valls. Ses grandes lignes sont connues : 14 régions - au lieu de 22 - et des intercommunalités revues à la hausse (ou des métropoles) et qui verraient leurs pouvoirs élargis au détriment des conseils généraux. Ces derniers étant voués à disparaître en 2020, sauf peut-être en zone rurale, via une réforme constitutionnelle. Les nouvelles compétences seront précisées dans un second texte à l'automne. Le tout doit permettre d'économiser près de 12 milliards dans les dix ou quinze ans à venir. En attendant, le projet de loi redessinant la carte des régions promet dans les prochains jours une belle agitation à l'Assemblée.

Qui veut découper le millefeuille ?

De nombreux élus de tous bords ne se reconnaissent pas dans le découpage hollandais. «Entre les députés, les conseillers généraux et les conseillers régionaux, même au PS, personne n'est d'accord», soupire un sénateur socialiste. «Il n'existe pas de carte qui respecte à la fois l'efficacité économique, les fleuves et les vallées et les préférences des cœurs», avait prévenu le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. N'empêche, les amendements