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Récit

Hollande : «Tout est sur la table, rien ne sera modifié»

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Lors de la traditionnelle interview du 14 Juillet, François Hollande a préféré aux effets d’annonce la réaffirmation de ses choix et une clarification du calendrier des deux années à venir.
François Hollande lors de l'interview du 14 Juillet à l'Elysée. (Photo Reuters)
publié le 14 juillet 2014 à 20h06

Une (nouvelle) paire de lunettes, un joli lapsus (Sarkozy «prisonnier innocent»), une anaphore sur la finance vite avortée et… la reconnaissance d'une (fatale) erreur sur l'inversion de la courbe du chômage. A l'occasion de la traditionnelle interview du 14 Juillet, François Hollande n'avait pas l'intention d'annoncer grand-chose de neuf aux Français. Ce n'était ni le lieu ni le moment. L'heure est à l'unité nationale, à la célébration des armées et au préparatif des vacances (pour ceux qui ont la chance de pouvoir en prendre).

Puisque la pédagogie, c’est d’abord de la répétition, le chef de l’Etat a donc beaucoup répété ce qu’il avait déjà dit dans différents cénacles depuis quelques semaines. Ces quarante minutes d’entretien ont été calibrées comme une sorte de méga antisèche pour un étudiant se préparant à un grand oral sur le quinquennat de François Hollande. Il ne fallait pas en attendre beaucoup plus.

«Sur la table». La politique du gouvernement tient en deux chiffres, dont on sait maintenant qu'ils ne sont pas «négociables» : ces trois prochaines années, la France compte réduire ses dépenses publiques de 50 milliards d'euros et en consacrer 80% (c'est-à-dire 40 milliards d'euros), à la réduction du coût du travail et à la baisse des impôts des entreprises. Voilà la clef de voûte du quinquennat. Pièce maîtresse à laquelle il faut ajouter des (petites) baisses d'impôts sur le revenu, pour les ménages modestes. Un mi