Le président doyen de la Cour de cassation, Franck Terrier, a fait allusion mercredi, lors d'une allocution, aux «discours inacceptables» tenus récemment par Nicolas Sarkozy et ses soutiens dans le cadre de l'affaire dite des écoutes, sans toutefois nommer l'ancien chef de l'Etat.
En ouverture de son propos, Franck Terrier s’est adressé au président de la République, François Hollande, présent dans l’enceinte de la plus haute juridiction judiciaire française à l’occasion de l’installation du nouveau premier président de la Cour, Bertrand Louvel.
«Votre présence est d'autant plus un encouragement que l'institution judiciaire vient d'être une nouvelle fois mise en cause dans des conditions partisanes et par des discours inacceptables», a déclaré le magistrat, président de la troisième chambre civile.
«On a prétendu jouer ce vieux tour qui consiste à répudier son juge au seul motif qu'il serait suspect dans ses convictions», a-t-il ajouté. «Au mépris des garanties constitutionnelles, certains responsables politiques n'ont pas hésité à réclamer la suppression des droits syndicaux de la magistrature, pour que celle-ci soit en définitive réduite au silence et recluse hors de la citoyenneté», a fustigé Franck Terrier.
Les juges d’instruction cherchent à établir si l’ancien chef de l’Etat (2007-2012) a essayé d’obtenir des informations couvertes par le secret auprès d’un haut magistrat de la Cour de cassation sur une décision de