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Interview

«Ma droite n’est pas dure avec les faibles et les plus fragiles»

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Candidat à la primaire de 2016, Xavier Bertrand explique pourquoi il s’est détaché du sarkozysme.
Xavier Bertrand à l'Assemblée nationale, le 16 juillet. (Photo Rémy Artiges)
publié le 16 juillet 2014 à 20h06
(mis à jour le 19 juillet 2014 à 11h55)

Dès 2006, il avait été le premier des chiraquo-juppéistes à rejoindre Nicolas Sarkozy. Xavier Bertrand, candidat déclaré à la primaire de 2016, est l’un des rares à dire ouvertement que le retour de l’ex-chef de l’Etat n’est pas souhaitable. Et le seul à considérer que son implication potentielle dans l’affaire Bygmalion devrait le conduire à se tenir à l’écart.

Il faut selon vous en finir avec l’UMP et créer un nouveau parti. Ça changerait quoi ?

L’élection d’un nouveau président de l’UMP quel qu’il soit, ne suffit pas. Si l’on veut que les Français nous fassent à nouveau confiance, il faut un électrochoc. Douze ans après la création de l’UMP, nous avons besoin d’un congrès fondateur, ou refondateur. Notre mouvement est trop parisien, trop vertical, pas assez démocratique. Je souhaite un mouvement décentralisé, qui s’approprie les réseaux sociaux, qui en finit avec les parachutages et les décisions imposées d’en haut. Avec des primaires partout et des adhérents qui retrouvent le pouvoir.

Pourquoi n’êtes-vous pas candidat à la présidence de l’UMP ?

Il faut être cohérent. J’ai dit que je me présenterai à la primaire. Je ne suis pas dans la logique d’être candidat à tout. Pour apporter éventuellement mon soutien, je verrai quelle est la situation politique à la fin de l’été, et surtout quels projets pour l’UMP défendent les candidats.

«Tout changer», c’est justement le credo d’un Nicolas Sarkozy. Pourquoi pas lui ?

Ce serait un sacré changement ! On ne réussira ni avec les idées de 2002, ni avec celles de 2007 ou de 2012. J’étais le porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2007. Je le considérais alors comme le seul qui pouvait l’emporter et mener les réformes indispensables. Aujourd’hui, nous sommes dans un te