Les célébrations nationales du 14 Juillet viennent de se terminer. Le constat est douloureux. Notre siècle s’est ouvert sur une série d’impasses. Impasse économique tout d’abord. Notre souveraineté économique a été molestée, jetée sur le bas-côté de l’histoire sous les assauts répétés du néolibéralisme. Né au milieu des années 80, le turbo-capitalisme à visage moderne a pris ses quartiers dans le giron des mandats de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher. La souveraineté économique n’est pas passée de la main bienveillante de l’Etat à celle des marchés. Dans ce contexte de désidéologisation de l’économie, la souveraineté s’est autodétruite dans son principe. Les marchés, tout puissants, ont souhaité annihiler toute volonté de puissance concentrée. Désormais, la souveraineté économique se pense de manière décentralisée, à la portée de la main invisible. Impasse politique ensuite. La citoyenneté européenne a été un pari ; celui du dépassement de la souveraineté nationale dans une supranationalité. Elle a failli, cassant progressivement les armes de l’autorité publique ; l’Union européenne s’est couvert des oripeaux de la technocratie. Peu désirable, l’Europe n’a pas réussi à écrire une histoire à même d’attirer ses citoyens. Les rêves d’une construction commune se sont mués en réglementation sur la taille des canalisations publiques, pire en cheval de Troie du libre-échangisme. Impasse individuelle enfin. Nous avons développé un goût pour l’aventure individuelle. Les grandes e
TRIBUNE
«Valar Dohaeris» ou le nouvel âge des souverainetés
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par Eduardo Rihan Cypel, Député PS de Seine-et-Marne.
publié le 16 juillet 2014 à 18h06
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