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Analyse

EE-LV : Duflot-Placé, divorce consommé

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Le torchon brûle entre les deux pilotes du parti écolo. Les Verts s’inquiètent.
L’écologiste Cécile Duflot, alors ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, et le patron des sénateurs EE-LV, Jean-Vincent Placé, le 23 juin 2013, à Paris. (Photo Vincent Nguyen. Riva Press pour Libération)
publié le 17 juillet 2014 à 19h06
(mis à jour le 20 juillet 2014 à 16h06)

«Papa et maman se séparent. Mais qui va garder les enfants ?» La question, rapportée par Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-les Verts, vient d'un socialiste troublé de ne plus savoir à quel vert se vouer. Le tandem Duflot-Placé n'est plus. Depuis la sortie des ministres écologistes du gouvernement, ces deux leaders ont acté un divorce à l'amiable. Ils se parlent toujours. Mais «politiquement, c'est terminé», lâche un proche de Cécile Duflot. L'alternative de gauche à François Hollande que l'ex-ministre du Logement veut construire ne colle plus avec la ligne «réalo-gestionnaire» défendue par Jean-Vincent Placé. «Cette guerre renvoie à leurs racines politiques, Jeunesses ouvrières catholiques pour Cécile Duflot, Parti radical de gauche pour Jean-Vincent Placé», rappelle Jean-Luc Bennahmias, ex-numéro 1 des Verts qui vient de lancer le Front démocrate.

«Grandir». Chez les Verts, on s'inquiète. Depuis 2007 et la déroute de Dominique Voynet à la présidentielle, Duflot et Placé ont patiemment mis en place les conditions d'une accession aux responsabilités. «Ils ont fait grandir EE-LV», rappelle Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale. Ils l'ont surtout verrouillé, grincent leurs détracteurs. Cela leur vaudra ce surnom : «la Firme». Et quelques coups de sang et défections notoires. Dernière en date : celle de la sénatrice Marie-Christine Blandin. Dans un