La majorité ne pourra pas compter sur les députés du Front de gauche pour lui tenir ses ciseaux. Au deuxième jour de l'examen de la réforme territoriale à l'Assemblée nationale, les élus communistes et du Parti de gauche cognent de nouveau très fort contre le texte socialiste. «Ce jour est à marquer d'une pierre noire», tonnent-ils.
Le président de leur groupe qui a prévu unanimement de voter contre, le communiste André Chassaigne, dénonce une loi «parisienne et "énarchique"» qui ne créerait rien de moins qu'un «séisme institutionnel particulièrement destructeur». «Un charcutage territorial», «un jacobinisme sclérosant», fustige le député du Puy-de-Dôme, très applaudi par le député du Modem, Jean Lassalle (Pyrénées-Atlantique).
Alors que le gouvernement s'est fixé l'objectif de passer de 22 à 13 régions métropolitaines, Chassaigne redoute que «des pans entiers de notre territoire soient délaissés» et pointe ce «paradoxe» : «Les citoyens reprochent aux élus d'être déconnectés de la réalité et cette réforme va les éloigner encore plus.» «Les citoyens se trouveront toujours plus loin des centres de décision. Chez moi, les Picards devraient aller jusqu'à Lille…», complète Jean-Jacques Candelier, député PCF du Nord, qui s'alarme de la fusion envisagée du Nord-Pas-de-Calais et de