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Libération
chronique

Aubry profite de la réforme territoriale pour monter au créneau

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Martine Aubry le 1er février à Lille. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 18 juillet 2014 à 20h16

Qui touche à son bastion récolte la baston. Astreinte à une diète médiatique depuis la victoire de François Hollande, Martine Aubry a craqué. Vendredi, lors d'une conférence de presse avec plusieurs élus socialistes du Nord, la maire de Lille a laissé éclater sa colère après que l'Assemblée nationale a acté vendredi au petit matin le principe d'une fusion entre «son» Nord-Pas-de-Calais et la Picardie. Une charge à portée nationale : «Si nous avions eu une plus grande vision dans tous les domaines depuis deux ans, il y aurait moins de problèmes», a-t-elle taclé. Avant d'ajouter qu'«il est encore temps de réussir» un quinquennat au cours duquel «on a fait de belles choses [et] on en a loupé d'autres.»

Pour cette sortie médiatique dont elle mesure parfaitement l'écho, l'ex-finaliste de la primaire socialiste a globalement pris soin d'en rester au cadre de la réforme territoriale. Elle n'est pas la meneuse des frondeurs socialistes, a-t-elle précisé, assurant que ceux-ci - dont ses proches Jean-Marc Germain et Christian Paul - «ont assez de convictions». Ses déclarations ont en tout cas «consterné» François Loncle (PS), qui les a jugées «navrante[s]»: «Ce n'est pas à sa hauteur. Elle se met hors jeu sur un sujet qui n'est pas primordial, a tancé le député PS de l'Eure. J'y vois de l'amertume. Elle n'est pas au gouvernement, pas à l'Assemblée. Maintenant, il y a un patron au PS, un patron au gouvernement. C'est pl