Si elle crée nombre de tensions au sein de la majorité socialiste, la réforme territoriale divise aussi à droite. Jeudi soir, les députés ont commencé l'examen du texte proprement dit, après une dizaine d'heures de propos liminaires. Le premier article, qui modifie la carte des régions en ramenant leur nombre à 13, a été voté vers 6 heures vendredi matin, par 52 voix contre 23 dans l'hémicycle. Et le détail du vote ne recoupe pas exactement l'habituel clivage droite-gauche.
Le gouvernement, s'il a dû essuyer des pertes dans les rangs de sa majorité, a pu en effet compter sur le soutien, de circonstance, de quelques élus d'opposition. Qui, souvent motivés en premier lieu par des intérêts locaux, ont décidé de voter le texte ou en tout cas de ne pas s'y opposer en s'abstenant. Secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen a d'ailleurs prédit vendredi sur LCI que la réforme territoriale serait votée avec une majorité «beaucoup plus large que la simple majorité politique» A l'Assemblée en tout cas.
«Pour cette réforme depuis des années»
A l'UMP, huit députés se sont ainsi dissociés vendredi de leur groupe, qui a voté en majorité contre la refonte de la carte régionale. Quatre se sont abstenus et autant ont voté en faveur du texte. Plusieurs mouvements d'alliances régionales peuvent être observés. Il y a d'abord l'ex-ministre