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Libération
Reportage

Barbès, Sarcelles : les casseurs sur la brèche

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Les manifestants propalestiniens, rassemblés malgré les interdictions, ont été débordés par des jeunes violents pour qui le conflit à Gaza n’est qu’un prétexte aux affrontements.
Lors de la manif propalestinienne interdite, à Paris, le 19 juillet. (Photo Laurent Troude)
publié le 20 juillet 2014 à 21h26

Dimanche soir, à 21 heures, des affrontements entre des CRS et des casseurs avaient toujours lieu non loin de la synagogue de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Une importante fumée laissait croire qu'une attaque avait été menée contre le lieu de culte. Mais, en réalité, ce panache émanait de l'incendie de plusieurs voitures garées tout près. François Pupponi, député et maire PS de Sarcelles, commune limitrophe, affirmait «qu'aucune des nombreuses synagogues que comptent Sarcelles et Garges n'avaient été dégradées».

L'après-midi, pourtant, plusieurs commerces appartenant à la communauté juive, dont une pharmacie et l'épicerie Naouri, ont été incendiés en marge d'un rassemblement propalestinien. Des gros bras, appartenant visiblement à la Ligue de défense juive (LDJ), mouvement d'extrême droite sioniste, s'étaient déployés peu avant pour tenter de «protéger les lieux sensibles appartenant aux séfarades». Une source policière rapporte que ces personnes étaient munies de bâtons, de battes de base-ball et d'un poing américain. La nuit s'annonçait chaude.

A 15 heures, les organisateurs de la manifestation, interdite par le préfet, étaient loin d’imaginer un tel déchaînement de violences. Un millier de personnes étaient réunies, dans le calme, sur le parvis de la gare RER de Garges-Sarcelles.

Dispersion. «On organisera juste des discours, expliquait Nabil, porte-parole du collectif des habitants de Sarcelles. Nous so