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Interview

«Florian Philippot essaye de prendre des accents gaullistes»

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Le sociologue Michel Wieviorka dénonce les propos «irresponsables» tenus ce lundi par le vice-président du FN sur la rafle du Vel d'Hiv.
Florian Philippot, vice-président du Front national, lors d'un meeting à Paris le 24 novembre 2013. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 21 juillet 2014 à 18h03

Cérémonie de mémoire de la rafle du Vel d'Hiv oblige, le Front national refait surface. Au lendemain du discours prononcé par Manuel Valls, Florian Philippot est revenu sur les propos du Premier ministre. Dans une interview sur France 2, le vice-président du FN a accusé le gouvernement d'«entretenir la haine de la France»,en référence à la reconnaissance de l'implication de la France dans la rafle et le génocide.

«C'est faire fi des circonstances qui étaient tout à fait exceptionnelles et oublier le fait que la France est le pays qui a sauvé le plus de Juifs en Europe. Bien sûr qu'il y a eu des dérives, qu'il y a eu collaboration, tout le monde le sait. Mais il y a aussi eu des actes héroïques et des actes de résistance, sûrement plus qu'ailleurs en Europe et dans le monde et ça, on ne le dit plus jamais», a ajouté Philippot. «Ça veut dire quoi l'expression "complice de l'occupant" ? C'est un non-sens total, selon le vice-président du FN. La France c'était à Londres et il y avait un pays occupé, non pas complice de l'occupant mais victime de l'occupant.» 

Des propos jugés «confus» et qui témoignent, selon le sociologue spécialiste du Front national, Michel Wi