Menu
Libération

Ce mercredi, une manif sous tension

Article réservé aux abonnés
PCF, PG, EE-LV et certains socialistes doivent défiler à Paris.
A protester holds a placard reading "We are all Palestinians" as he kneels on a giant Palestinian flag near the Barbes-Rochechouart aerial metro station prior to the departure of a demonstration, banned by French police, in Paris on July 19, 2014 to denounce Israel's military campaign in Gaza and show support for the Palestinian people. Demonstrators threw rocks and bottles at anti-riot squads blocking their route, who responded with tear gas lobbied into the streets. AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT (AFP)
publié le 22 juillet 2014 à 19h46

Manifester son soutien à la population palestinienne qui vit l'horreur tout en excluant les auteurs d'actes ou de propos antisémites des cortèges. Tel est l'impératif que doivent tenir les associations et partis de gauche appelant à manifester ce mercredi. Le défilé parisien, qui s'élancera de Denfert-Rochereau à 18 h 30, va réunir un large panel de formations : PCF, Parti de gauche, Europe Ecologie-les Verts seront cette fois présents aux côtés du Nouveau parti anticapitaliste. S'y trouveront aussi une trentaine de socialistes. Bravant la consigne de leur parti, ces derniers s'appuient sur un communiqué de 2009 du PS condamnant «l'intervention terrestre israélienne en réponse aux tirs de roquettes du Hamas».

A l'occasion d'un dîner à l'Elysée, Hollande a dit souhaiter «que la manifestation de mercredi se passe bien. […] C'est très important de montrer que manifester ses opinions est possible dans le respect de la République». Une manière de sous-entendre que le cortège, autorisé par la préfecture, aura valeur de test après les débordements de ce week-end.

Chacun doit bien mesurer «le sens des mots», a averti Manuel Valls mardi dans le Parisien. Les organisations propalestiniennes n'ont pas attendu le Premier ministre pour peser leurs communiqués au trébuchet. «Dès qu'un événement survient à Gaza, certains éléments antisémites pensent que l'émotion générale qui habite les manifestations peut leur permettre de s'y greffer»,