C’est un refrain largement entonné dans les manifestations propalestiniennes. Et une petite musique qui monte jusque dans les rangs socialistes. A l’entame de l’offensive israélienne à Gaza, François Hollande aurait fait montre d’un soutien déséquilibré, donc inapproprié, au Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Avant de réajuster la position de la France à mesure que les victimes civiles palestiniennes s’accumulaient par centaines.
Le premier communiqué de l'Elysée, le 9 juillet, concentre l'essentiel des critiques. Un court texte expliquant que lors d'un entretien avec Nétanyahou, le chef de l'Etat a «exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza». Mais surtout, qu'«il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces». Un blanc-seing inhabituel dans la bouche d'un président français. Selon le Monde, le communiqué de l'Elysée a été arraché par le cabinet de Nétanyahou, déplorant que le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, ait, lui, dénoncé tout à la fois les roquettes du Hamas et les bombardements d'Israël.
Tendu. Chez les écologistes, au Front de gauche et parmi un nombre croissant de socialistes, mais aussi dans un autre registre au Front national, on fustige depuis les propos jugés «irresponsables» du Président. Le député PS Pouria Amirshahi a ainsi regretté la semaine dernière que «par