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Libération
EDITORIAL

Avancée

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publié le 23 juillet 2014 à 20h16

Depuis bientôt quarante années les lois sur la moralisation de la vie politique se sont succédé au rythme des scandales politico-financiers. Quelques-uns de ces textes ont mis un terme à des pratiques anciennes de financement occultes des partis ou de trucages des marchés publics. Si ces règles ont, au fil du temps, assaini notre démocratie, pas une n'a réussi à éradiquer la corruption, à mettre un terme aux affaires qui discréditent la classe politique tout entière. Devant ce constat sinistre, les initiatives prises par François Hollande au lendemain de l'affaire Cahuzac sont une incontestable avancée. La publication des déclarations d'intérêts des parlementaires, comme celle du patrimoine des ministres, sont des pas nécessaires vers une plus grande transparence. La fin prochaine du cumul des mandats aussi. Mais le chemin est encore long. L'affaire Bygmalion et les soupçons de trucage de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy ont montré que les lois les mieux élaborées pouvaient toujours être contournées. Qu'à l'UMP, certaines personnalités n'avaient que faire des textes censés encadrer le financement des partis. L'an dernier, les déclarations de Jean-François Copé dénonçant «l'hypocrisie et le voyeurisme» des lois sur la moralisation proposées par François Hollande, comme celle de Claude Bartolone fustigeant «la démocratie paparazzi», attestent aussi du refus toujours bien ancré d'une véritable transparence. Pourtant, si un arsenal juridique est in