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Libération
Enquête

Assistants parlementaires: Les maris, les femmes et leurs émoluments

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Près de 20% des députés emploient un ou plusieurs de leurs proches. L’usage, ancien, a toujours éveillé les soupçons même s’il est très encadré.
Jean-François Copé et son épouse, Nadia, lors du premier tour des municipales, à Meaux, le 23 mars. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 23 juillet 2014 à 20h16

Ils travaillaient dans l’ombre, mais vont devoir en sortir. L’identité des collaborateurs des députés et des sénateurs sera rendue publique pour la première fois ce jeudi 24 juillet, dans le cadre de la loi sur la transparence. Parmi les noms des quelque 2 200 assistants de députés, on trouvera notamment celui de Nadia Copé. L’épouse de l’ancien président de l’UMP, psychologue pour enfants de formation, est depuis six ans rémunérée au titre d’assistante parlementaire, révélait Mediapart le 9 juillet. Cette pratique existe, et a toujours existé, explique-t-on dans les couloirs de l’Assemblée. Les exemples d’«emplois familiaux» ne manquent pas : en septembre 2012, Claude Bartolone, tout juste arrivé au perchoir, avait confirmé que son épouse Véronique travaillait à son cabinet. Pauline Le Maire, épouse de Bruno le Maire et artiste-peintre, fut l’assistante parlementaire du député UMP de l’Eure puis de son suppléant, après l’entrée au gouvernement de son mari en 2009. Selon la questure de l’Assemblée nationale, 53 députés emploient à l’heure actuelle leur conjoint, et 53 autres leurs enfants ou leurs petits-enfants. Le Sénat, en revanche, ne communique pas de chiffre officiel. Les assistants «familiaux» (conjoint, ascendant ou descendant) y seraient environ une centaine, sur 966 au total. Rien d’illégal là-dedans : les députés et les sénateurs, contrairement aux parlementaires européens, ont le droit d’employer des membres de leur famille. Il existe tout de mêm