Menu
Libération
enquête

Redécoupage régional : la Bretagne se rêve historique

Article réservé aux abonnés
Le projet de loi visant à réduire le nombre des régions laisse les Bretons dans leurs frontières actuelles. Mais une large mobilisation plaide pour un élargissement à la Loire-Atlantique.
Lors d'une manifestation pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, le 31 mai à Nantes. (Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP)
publié le 23 juillet 2014 à 18h56

La réunification de la grande - et historique - Bretagne ? Cette vieille rengaine connaît un retour de flamme avec le débat sur la réforme territoriale. Pour l’heure, les promoteurs du rattachement de Nantes et du département de Loire-Atlantique aux quatre départements de la Bretagne administrative n’ont pas eu gain de cause. La carte adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, mercredi, laisse la région Bretagne dans ses frontières actuelles. Mais la simple évocation d’une fusion beaucoup plus large avec l’ensemble de la région Pays-de-Loire a provoqué une levée de boucliers même si elle a trouvé quelques adeptes, à commencer par l’ex-maire de Nantes et ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Château. Sondages (parfois contradictoires), mobilisations populaires, faits historiques, pratiques culturelles, plaideraient toutefois sans ambiguïté pour la réunification de la «Bretagne historique» à cinq départements. «C'est du simple bon sens», assène le géographe Jean Ollivro qui rappelle «mille ans d'histoire forte» entre Nantes, sa région et les Bretons, qui connurent effectivement un destin étroitement lié, à partir de l'unification de ce duché au Xe siècle. Le château des ducs de Bretagne, érigé sur les bords de la Loire, au cœur de la cité nantaise et principale résidence des ducs au XVe siècle, en demeure le symbole le plus fameux. Quant au département de Loire-Inférieure, ancêtre de la Loi