Le député socialiste Yann Galut a participé ce mercredi à la manifestation pro-palestinienne qui s'est déroulée à Paris. Il déplore comme nombre de ses collègues les réajustements successifs de la position française.
Dès l'entame de l'opération militaire israélienne à Gaza, François Hollande a été accusé de donner un blanc-seing au Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Partagez-vous cette critique?
Le communiqué du président du 9 juillet a donné l’impression d’une rupture de la position de la France, traditionnellement équilibrée sur le conflit israélo-palestinien. François Hollande s’est rendu compte de cette impression. Il semblait prendre fait et cause pour le gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui n’est pas reconnu pour sa volonté et sa recherche d’une paix durable avec le peuple palestinien. Les communiqués suivants ont exprimé une position plus équilibrée. Nous devons le réaffirmer : l’Etat d’Israël doit être en mesure d’assurer sa sécurité et les tirs de roquettes du Hamas sont inadmissibles. Mais le peuple palestinien doit lui aussi être protégé. Il ne peut y avoir de réponse disproportionnée aux provocations du Hamas.
En participant à la manifestation avec une trentaine de députés socialistes, vous bravez la consigne du parti. Au gouvernement, Jean-Marie le Guen a parlé d’une «forme de légèreté» à votre endroit.
Les socialistes étant au gouvernement, la position du parti est par nature en deçà de l'expression publique. Je ne comprends pas la position du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis. Il faut être cohérent et avoir la même position qu'en 2009, lors de la précédente intervention de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Le parti avait alors condamné l'intervention terrestre comme les tirs de roquettes du Hamas auxquels elle répo