Menu
Libération
Analyse

Le Front national plus propre ? La grande arnaque

Article réservé aux abonnés
Alors qu'on a coutume de dire que les affaires profitent au FN, le parti d'extrême droite et ses dirigeants ne sont pas plus vertueux que la moyenne.
Jean-Marie et Marine Le Pen, en mars 2007. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 24 juillet 2014 à 13h23

Scandales Cahuzac, Guérini, Bygmalion… A chaque fois le même refrain : les affaires profitent au Front national. Après l'affaire Cahuzac, par exemple, un sondage BVA pour iTélé affirmait que 70% des Français interrogés estimaient que les dissimulations fiscales, et surtout les mensonges éhontés, du ministre du Budget allaient «beaucoup» profiter au Front… Mais l'institut constatait aussi que la proportion des Français ayant une bonne opinion du FN n'était passée dans le même temps que de 25% à 27%. A quel titre le parti des Le Pen bénéficierait-il d'une prime à la probité dans le discours politico-médiatique ? Plusieurs exemples montrent que ses pratiques n'en font pas  une formation politique plus vertueuse que les autres. Loin de là.

Alors que les déclarations d'intérêts des parlementaires sont publiées ce jeudi - ce qui doit notamment permettre de faire toute la lumière sur l'identité de leurs collaborateurs à l'Assemblée et au Sénat, voilà précisément un sujet sur lequel Marine Le Pen n'a brillé ni par sa transparence, ni par son exemplarité. Eurodéputée de 2009 à 2014, la présidente du FN employait au Parlement européen, comme l'a révélé Mediapart, son compagnon Louis Aliot (depuis l'été 2011)