Entre les clash, les claques et les couacs, être une femme ou un homme politique n'a souvent rien d'une sinécure. Défiance de plus en plus aiguë de la part des citoyens, sentiment d'impuissance (partagé par les Français) à changer, non pas la vie, mais au moins le quotidien, accélération du rythme médiatique jusqu'au tournis généralisé… Tout cela alimente, sur fond de crise idéologique majeure où les haines personnelles prennent de plus en plus le pas sur les orientations politiques, une forme de désespérance collective chez les politiques les plus lucides. Et quelques burn out. L'homo politicus est fatigué. Et l'adage selon lequel celui-ci ne meurt jamais, se relève de tout, repart encore et encore au combat électoral auréolé de ses traversées du désert ou des scalps de ses adversaires, a (un peu) vécu.
Nausée. Certains ont besoin de faire une pause, d'autres disent carrément stop et suscitent alors la sidération. Dans la première catégorie, Jean-Luc Mélenchon, homme de tempérament autant que de convictions, a fait savoir cette semaine qu'il souhaitait prendre du recul, ralentir, s'extraire de la nasse. Constatant l'échec du Front de gauche depuis la présidentielle de 2012 mais, surtout, tirant les conséquences de sa nausée à l'égard du monde politique(lire ci-contre). Un coup de cafard dont la gestation a été publique sur le blog de l'ex-candidat à la présidentielle, personnage à fleur de peau, politique surinvesti. Qu