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Libération

De Villiers, une trahison et un drame

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Philippe de Villiers, en octobre 2009. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 25 juillet 2014 à 19h06

«Il n'y a plus de place pour les idées en politique», lâchait en mai l'ex-eurodéputé souverainiste Philippe de Villiers dans les couloirs du Parlement européen, lors d'une conversation avec Jean-Luc Mélenchon rapportée par le Figaro. En quatre ans, le président du Mouvement pour la France (MPF) a quitté tous ses mandats pour se consacrer presque exclusivement à l'œuvre de sa vie, le Puy du Fou. Il faut dire que celui qu'on surnomme le «Croisé du bocage» a accumulé les coups durs, parfois tragiques. Pêle-mêle, la trahison de son dauphin au conseil général de Vendée, une affaire de viol intra-familial et un cancer à l'œil ont sonné le glas de sa carrière politique. En mai dernier, sans regrets, il qualifiait ce milieu de «pourriture».

La descente aux enfers commence en 2005. En pleine campagne présidentielle, Villiers tente un rapprochement avec le FN : il se met à dos une partie de son électorat et son dauphin, Bruno Retailleau. En 2009, la scission se renforce entre les deux hommes. François Fillon et Nicolas Sarkozy proposent au sénateur de Vendée un poste de ministre, sans en avertir Philippe de Villiers. Sa réaction est vive : il prive son dauphin d’une tête de liste aux régionales, puis l’écarte de la direction du Puy du Fou. Retailleau démissionne du MPF et annonce sa candidature à la présidence du département au moment même où une sombre affaire judiciaire s’abat sur le père de famille.

En 2006, le cadet des fils Villiers, Laurent, porte plaint