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Libération

Anne Hidalgo face aux réalités d’un poste rêvé

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Anne Hidalgo, le 5 avril, premier jour de son mandat. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 27 juillet 2014 à 18h46

Rien ne manque à son «bonheur», depuis qu'elle est maire de Paris. La fonction comporte «plein d'emmerdes», dormir avec son téléphone sur l'oreiller n'est pas de tout repos, gérer l'après-Delanoë (qui a réclamé un bureau et une secrétaire) et éviter les missiles de Nathalie Kosciusko-Morizet, experte en polémique, n'est pas toujours simple. Mais c'est ce dont elle rêvait depuis 2001 : «Je suis vraiment heureuse», assure Anne Hidalgo.

Marketing. Le dossier de 40 pages produit pour les 100 jours de la maire, effectifs le 14 juillet, témoigne de cet état de béatitude sur papier recyclé. Sur les photos, Hidalgo sourit avec Sa Majesté la reine Elizabeth II, aux côtés de compagnons d'Emmaüs, à l'ONU et même devant son ordinateur. A la pointe du marketing politique, son cabinet y détaille la méthode de «gouvernance exemplaire et partagée», érigée à force de «transparence, économies, efficacité, impartialité, probité, assiduité». On y vante l'ardeur révolutionnaire de Mao Péninou, adjoint à la propreté et au règlement intérieur qui a imposé fissa un nouveau cadre au Conseil de Paris. Temps de parole contingenté, présences contrôlées, devoir de refuser les cadeaux de plus de 150 euros (et de donner ceux de moins de 150 euros)… un manifeste d'intégrité limite intégriste. Rachida Dati s'est inquiétée : «Quoi ? Il va falloir venir tous les jours ?» a-t-elle demandé entre deux port