Un rituel s'est installé dans l'opposition parisienne. Le lundi, en marge de chaque Conseil de Paris, déjeuner collégial des élus UMP-UDI-Modem à l'initiative de leur chef Nathalie Kosciusko-Morizet. «Tout le monde joue la comédie du bonheur, il ne s'y passe rien», raconte un conseiller UMP. Le mardi, fillonistes et sarkozystes font bande à part pour discuter stratégie, alliances et futurs rendez-vous électoraux. NKM n'est conviée par personne. Au déjeuner de la fédération UMP de Paris, les fillonistes font corps derrière l'ex-Premier ministre, député de la capitale. «Il n'y a pas de place pour deux figures nationales à Paris», dit l'un d'eux.
Ecurie. Les sarko-copéistes ignorent aussi la députée de l'Essonne, qui vient d'assaisonner Copé dans le Point et soutient officiellement l'ancien président de la République. Pierre Charon (sénateur), Brigitte Kuster (maire du XVIIe), Frédéric Péchenard (ami personnel de Sarkozy) ou Jean-Pierre Lecoq (maire du VIe depuis vingt ans) préfèrent rester dans l'entre-soi des Parisiens. NKM déjeune donc de son côté, avec sa jeune garde parisienne. Son embryon d'écurie, elle qui n'en a pas à l'UMP bien qu'elle prétende - si Sarkozy n'y allait pas - concourir à la primaire visant à désigner le candidat de l'UMP en vue de 2017. Ces trentenaires et jeunes quadras inconnus, comme Déborah Pawlik (Xe) ou Marie-Laure Harel (IIIe), lui sont dévo