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Ségolène Royal, la transition énergique

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La ministre de l’Ecologie, qui présente ce mercredi un projet de loi emblématique, tente de séduire par son volontarisme.
Ségolène Royal à Paris le 25 avril. (Photo Laurent Troude)
publié le 29 juillet 2014 à 20h06

L'écologie dispose-t-elle enfin du bon pilote ? Après avoir débarqué trois ministres - Nicole Bricq, Delphine Batho et Philippe Martin -, François Hollande semble avoir trouvé en son ex-compagne Ségolène Royal la personne idoine, capable d'embrasser le poste pour lui donner la résonance qu'il mérite. Maintes fois repoussé, le projet de loi sur la transition énergétique est présenté ce mercredi en Conseil des ministres dans sa version définitive. Résolument ambitieux (lire ci-dessous), le texte dessine en creux une revanche pour la nouvelle ministre de l'Ecologie.

Balayée au premier tour de la primaire socialiste en 2011 (7%), puis battue par le dissident Olivier Falorni aux législatives de 2012 à La Rochelle, la candidate à la présidentielle de 2007 a longtemps attendu son heure dans son fief poitevin. Cet hiver, à mesure que le bruit d'un remaniement courrait dans la presse, Royal avait retrouvé des couleurs dans les sondages. Début avril, près de 6 Français sur 10 approuvaient sa nomination au ministère de l'Ecologie, selon une étude de l'Ifop pour le JDD. Deux mois plus tard, ils étaient 47% à saluer son action, d'après le même institut. Un ratio élevé si on le compare avec la cote de popularité du chef de l'Etat.

«C'est une personnalité marquante. Elle est parvenue à donner du contenu à un ministère peu connu des Français. Elle réussit à incarner à la fois l'environnement et un volontarisme politique», analyse Jean-Daniel Lévy, directeur du dépar