Ecourtées, et même tronquées. Cette année, les ministres battront un record : celui de leurs plus courtes vacances d'été en dix ans. Pour la première fois, elles passent ainsi sous la barre symbolique des quinze jours, et se tiendront du 4 au 18 août, date de rentrée du conseil des ministres. Seul avantage, et pas des moindres, les ministres sont incités à «se reposer». A condition de ne pas séjourner à plus de deux heures de la capitale, sous peine de recevoir quelques réprimandes de la part du Premier ministre. Pourtant, les vacances des ministres n'ont pas toujours été aussi encadrées. Et aujourd'hui encore, la recette miracle ne semble pas avoir été trouvée.

La canicule de l'été 2003 sonne le glas des vacances tout repos pour les membres du gouvernement. Alors que dans les médias on parle d'«hécatombe», le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, profite en toute quiétude de sa résidence dans le Var. Le taux de mortalité en août 2003 a augmenté de près de 50% par rapport à celui de l'année précédente, les urgentistes sont débordés, et c'est dans son jardin, en polo noir, qu'il répond aux questions d'un journaliste de TF1. Un scandale aux yeux des Français. Et surtout, une erreur de communication politique.

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