Trois août quatorze : le jour du destin… Après avoir envahi le Luxembourg et sommé la Belgique de se soumettre, l'Allemagne a déclaré hier la guerre à la France. Ainsi, à cause d'un obscur conflit balkanique, les grandes puissances vont mettre le feu à l'Europe, dans un déchaînement de violence absurde. Cette journée fatale, Libération a voulu la retracer pour comprendre comment la folie des nations a prononcé le suicide d'un continent, le massacre de millions d'hommes, la brutalisation définitive de la vie sociale et politique. De ce jour datent les drames du siècle : une guerre mondiale suivie d'une autre, des révolutions sanglantes, Staline et Mao, des tyrannies sans exemple, le massacre sans fin des civils, la démence nazie, la tentative hitlérienne d'exterminer un peuple entier. Comment vivaient, pensaient, souffraient les hommes et les femmes de 1914, ce temps qui a déterminé le nôtre ? Libération a voulu répondre à cette question en racontant la journée maudite. Avec une leçon principale : l'idée de nation doit être maîtrisée comme un explosif. En août 1914, un légitime patriotisme a conduit le peuple français à consentir à la guerre, dans un pays agressé. Mais que dire du nationalisme, la pathologie meurtrière du patriotisme ? Comme l'a clamé Jaurès jusqu'au bout, c'est le nationalisme qui a armé la machine infernale, à travers la rivalité coloniale, le militarisme inhumain et la soif de revanche sur l'Allemagne, en un mot à cause de la maladie iden
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