Sous la Ve République, les vacances du Président sont une question de style… et de communication. Brégançon, le cap Nègre, Latche, Wolfeboro, Courchevel ou encore Colombey-les-Deux-Eglises, à chacun son lieu de villégiature. Mais qui pilote pendant que le chef de l'Etat fait un tennis, se la coule douce sur un yacht, ou sirote une Corona ?
Sur le papier, rien n’est prévu : la Constitution ne se mêle pas des congés du Président. Son article 7 prévoit bien qu’en cas de décès ou d’empêchement, ses fonctions sont exercées temporairement par le Président du Sénat, afin d’éviter, justement, la vacance du pouvoir – qui n’a rien à voir avec un congé. Dans la pratique, libre à chaque Président de s’organiser comme il l’entend.
L'an dernier, François Hollande et Jean-Marc Ayrault avaient pris leurs vacances en décalé, de sorte que le Premier ministre soit rentré à Paris avant que le Président ne parte se reposer à la Lanterne, un pavillon de chasse près du Château de Versailles. Mais il n'y a de transfert de pouvoir formel : pas question pour le Premier ministre de prendre la main sur les codes nucléaires. Cette année, donc, Manuel Valls devra se contenter d'expédier les affaires courantes.
Tout cela reste surtout un