Menu
Libération

Départ des ministres PRG : le coup de Baylet

Article réservé aux abonnés
Bluff . Très remonté contre la réforme territoriale, le patron des radicaux menace. Sans être crédible.
publié le 7 août 2014 à 20h06

Les radicaux de gauche haussent le ton. Parce qu'ils refusent la réforme territoriale votée en juillet à l'Assemblée en première lecture, leur patron, Jean-Michel Baylet, a choisi le creux de l'été pour menacer de faire partir ses trois membres du gouvernement. «Notre désaccord est grave et profond», balance Baylet dans une interview au Nouvel Observateur. Dans son entourage, on est encore plus cash : «Les militants et les élus sont extrêmement fâchés. Finalement, on nous prend pour des figurants. Comme c'était le cas avec les Verts. C'est vraiment la haine…»

Bien servis. Début juillet déjà, la direction du PRG menaçait de sauter hors du train gouvernemental si, disait Baylet, «la situation rest[ait] bloquée sur le dossier territorial». Pourtant, on voit mal les radicaux se priver d'une présence au gouvernement. D'abord, parce qu'ils ont été très bien servis sous Manuel Valls. Bien mieux que les écologistes avec Jean-Marc Ayrault : une ministre - Sylvia Pinel, chargée du Logement - et deux secrétaires d'Etat - Annick Girardin au Développement et à la Francophonie et Thierry Braillard aux Sports.

Ensuite, les radicaux de gauche auraient bien du mal à assumer une position autonome. Contrairement aux écologistes ou aux communistes, ils sont bien incapables de peser de l’extérieur. Les premiers peuvent monnayer une non-candidature à la présidentielle, pas le PRG. Sa dernière candidate était Christiane Taubir