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Décryptage

Pourquoi les radicaux resteront sagement au gouvernement

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Leur patron Jean-Michel Baylet menace de faire démissionner les ministres radicaux de gauche à cause de la réforme territoriale. Un coup de bluff.
publié le 7 août 2014 à 7h18

Iront-ils au bout? Dans une interview donnée au Nouvel Observateur, le patron des radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, menace de faire claquer la porte du gouvernement à sa ministre et ses deux secrétaires d'Etat si la réforme territoriale reste en l'état. Mais en lançant, en plein cœur de l'été, un avertissement déjà exprimé début juillet - soit avant le vote du texte en première lecture à l'Assemblée nationale - on a du mal à croire le sénateur et président du conseil général du Tarn-et-Garonne capable de faire prendre à sa famille politique le même chemin que les écologistes. Voici cinq raisons pour lesquelles, selon Libération, les radicaux de gauche resteront au gouvernement.

1 - Parce qu'ils ont été très bien servis dans ce gouvernement. Une ministre de plein exercice chargée d'une des priorités du quinquennat - le Logement - et deux secrétaires d'Etat - Développement/Francophonie et Sports - les Radicaux de gauche se proclament «deuxième force de la majorité» depuis le départ des écologistes. Qui plus est: ces derniers n'avaient eu droit qu'à deux membres dans le gouvernement Ayrault. Et si Jean-Michel Baylet n'en fait pas partie lui-même, c'est qu'à la veille du remaniement, le patron du PRG s'est retrouvé mis en examen pour une affaire de frais de bouche au conseil général du Tarn-et-Garonne vieille de dix ans… avant de bénéficier d'un non-lieu un mois plus tard. Pour un parti issu d'une famille plus que centenaire (le Parti radi