A10 heures du matin en terrasse, il préfère le Coca Light au café. Un ton léger ne quitte pas sa voix. Toujours sûr de lui Pierre Moscovici. Trop peut-être. A entendre l'ancien patron de Bercy, le prestigieux portefeuille «Affaires économiques et monétaires» de la Commission européenne ne serait plus pour lui. Pourtant, assure-t-il, Jean-Claude Juncker le voulait à ce poste. Le nouveau boss luxembourgeois de Bruxelles, issu de la majorité conservatrice sortie des urnes en mai, l'aurait promis aux sociaux-démocrates dans son deal avec le Parlement européen. Mais, après le tir de barrage allemand (lire ci-contre), «Juncker peut chercher à éviter le conflit», convient l'ancien proche de DSK. Hollande peut aussi se dire qu'avec les orages menaçant la zone euro mieux vaut éviter d'avoir un Français à la tête du contrôle des budgets européens… dont celui de la France.
Du coup, Moscovici s'attend davantage à s'occuper de tout ce qui touche à l'«Investissement», la «Relance» et même le «Marché intérieur». En clair, tout «sauf la question des déficits». Pour rassurer les Allemands. A condition que ce ne soit pas «une coquille vide».
«Pedigree». A chacune de ses sorties dans les médias, Moscovici prend soin de riposter aux critiques sur sa personne dans la presse voisine. Des réactions allemandes «sans précédent» et «dommageables», dit-il. «Plus que lui, c'