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Libération
TRIBUNE

Ortiz, l’ami des dissidents chinois

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par Marie Holzman
publié le 10 août 2014 à 18h06

Le parcours de Paul Jean-Ortiz, conseiller diplomatique du président Hollande décédé le 31 juillet 2014, aura décidément été placé sous le signe du Milieu… L’un des rares diplomates français à parler couramment chinois, il avait accordé une interview dans cette langue à une radio associative, il y a quelques mois, dans laquelle il revenait sur son amour de la langue chinoise et sur sa longue carrière dans ce pays. Il aurait souhaité pouvoir terminer sa carrière comme ambassadeur de France à Pékin mais le destin en aura décidé autrement. Foudroyé par une récidive de cancer en juin, il n’a quitté son poste auprès du Président que contraint et forcé par la maladie.

Sa disparition laisse un grand vide. En effet, si l’on en croit le discours personnel et chaleureux prononcé par François Hollande lors d’une cérémonie commémorative prononcée à Paris devant ses proches, ses collègues et sa famille. Le Président perd, en plein milieu de son mandat, un de ses plus proches conseillers et l’un de ses amis les plus fidèles. Il se sera appuyé sur lui pour renouer les relations entre la France et la Chine, mais aussi pour prendre la décision de lancer l’opération Serval au Mali, pour s’aligner sur les positions américaines par rapport à une intervention en Syrie. Ce ne sont donc pas tant les compétences sinologiques de Paul Jean-Ortiz que la subtilité de ses analyses et sa capacité de faire les bons choix qui vont manquer à la politique extérieure de la France.

Le Président, qui s’est rendu