Deux cent vingt-cinq ans après la Révolution, le corps du roi travaille encore l'inconscient politique des Français. Elu au suffrage universel direct par la volonté du général de Gaulle, le président, ou plus exactement la personne à la tête de la monarchie parlementaire qu'est devenue la Ve République, se voit à la fois sacralisé et réifié. Et devient l'objet d'une appropriation publique ne laissant guère de place à la vie privée. Un phénomène amplifié par le marché juteux et en forte croissance de la peopolitique dans la presse. Ainsi François Hollande a fêté mardi ses 60 ans. Pour répondre à la curiosité des médias dans l'espoir - vain - de la contenir, l'Elysée s'est borné à préciser que cet événement personnel s'est déroulé dans un lieu confidentiel du sud-est de la France, en présence des quatre enfants du Président. «Ce n'est pas la peine de venir avec d'autres cadeaux, présents ou dragées. Le 12 août, c'est mon anniversaire et rien d'autre», avait dû préciser ce dernier le 21 juillet. Façon de contenir les folles rumeurs de mariage avec l'actrice Julie Gayet. Naviguant à vue entre le personnel et le politique, même des journaux sérieux se sont emmêlés les voiles pour développer cette banale information. Se saisissant de l'anniversaire du roi pour lui faire sa fête, le Figaro a à la fois trouvé un «vieil ami» de Hollande se félicitant qu'il ait depuis un an «soldé une partie de ses problèmes personnels. Il est libéré. C'est mi
Billet
Et bon anniversaire monsieur le Président !
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publié le 12 août 2014 à 19h56
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