Cette fois-ci, on ne pourra pas dire qu'ils n'avaient pas prévenu. Avant de partir en «pause» estivale, François Hollande et Manuel Valls avaient rangé au placard l'optimisme affiché par le président de la République le 14 juillet et alerté sur une menace : la déflation. Ce mal qui ronge durablement l'économie et provoque une spirale récessioniste. Le danger, effectivement, se rapproche. En juillet, les prix à la consommation ont reculé de 0,3%, selon les chiffres de l'Insee publiés mercredi. Ils ne sont en hausse que de 0,5% sur un an. Autre mauvaise nouvelle, attendue ce jeudi : les chiffres de la croissance au deuxième trimestre. Après une stagnation du PIB au premier trimestre, l'activité est attendue en très faible progression pour la période avril-juin. L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) s'attend à un petit 0,24%. De quoi éloigner encore l'objectif du gouvernement, qui officiellement mise sur 1% de croissance pour l'année. Et enclencher un effet domino : la faible croissance conduisant à une poursuite de la hausse du chômage, une baisse des rentrées fiscales et donc une plus grande difficulté pour atteindre les objectifs de réduction du déficit public promis à Bruxelles. «On ne s'attend pas à avoir de bons résultats, lâche-t-on à l'Elysée. Nous sommes dans une situation de croissance faible, timide, trop fragile.»
Ménages. Face à une machine économique inerte, Hollande veut montrer