Menu
Libération
Réactions

Pour Chatel, la «crédibilité politique» de Hollande s'est effondrée

Article réservé aux abonnés
Le secrétaire général de l'UMP invite François Hollande et Manuel Valls à changer de politique, mettant en cause la lecture qu'ils font de la crise actuelle.
par AFP
publié le 14 août 2014 à 10h02
(mis à jour le 14 août 2014 à 11h23)

Luc Chatel, secrétaire général de l’UMP par interim

(photo AFP), juge jeudi que

«la crédibilité politique»

de François Hollande et Manuel Valls venait de

«s’effondrer tel un château de carte»

, après la

.

«C’est une crise sans précédent des finances publiques qui s’ouvre dans notre pays»

écrit-il dans un communiqué, ajoutant que ces chiffres sont

«comme un coup de tonnerre pour l’économie française»

.

Selon Luc Chatel, «MM. Hollande et Valls ne doivent pas seulement changer de politique, ils doivent changer de logiciel». «Ils raisonnent en responsables politiques du XXe siècle, d'avant la crise : nous ne sommes pas dans un cycle et il ne suffit pas d'attendre, en croisant les doigts, l'effet d'entrainement d'une reprise économique venue d'ailleurs : la promesse d'"inversion de la courbe du chômage en 2013" relevait très précisément de cette profonde erreur d'analyse», estime-t-il.

«Ils n'ont pas compris que dans ce XXIe siècle d'après la crise, l'économie mondiale et européenne vivait, non pas un changement de cycle, mais un véritable changement de modèle qui exige des responsables politiques le courage d'agir et d'engager les réformes profondes qu'aucun grand pays n'a plus les moyens de différer», ajoute-t-il.

«Marais de la stagnation»

François Fillon, le 25 juin 2014 à ParisL'ancien Premier ministre, François Fillon (photo AFP) estime quant à lui que ces chiffres «confirment hélas que la France s'enfonce dans le marais de la stagnation. Le retournement de la conjoncture promis par François Hollande apparaît pour ce qu’il était: un leurre, une basse manœuvre politicienne pour gagner du temps. La France est désormais au bord de la déflation. Les perspectives de croissance sont divisées par deux; le chômage ne cesse de battre des records; nos déficits ne seront pas réduits contrairement à tous nos engagements européens. Le pacte de responsabilité ne suffira pas à relancer l’activité.»

«L'euro est trop fort»

Eduardo Rihan Cypel (photo AFP) député PS invité de Sud Radio, qualifie ces chiffres de «décevants» et juge qu'«il y a un vrai risque de déflation en Euro