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A gauche, la fronde est de saison

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Face au manque de propositions à droite, les socialistes critiques du «pacte» se rendent incontournables.
Le prochain congrès du PS doit être organisé au premier semestre 2015, conformément aux délais prévus par les statuts du parti, estime la Haute autorité du PS, chargée des questions d'éthique du parti (Photo Eric Cabanis. AFP)
publié le 17 août 2014 à 19h26

L’un des refrains de l’été. Depuis que les mauvaises nouvelles pleuvent sur François Hollande et le pays, les frondeurs ont débouché leurs trompettes. Et s’ils claironnent de plus belle, c’est d’abord pour rappeler qu’ils avaient tout prédit. Pour l’instant, les faits ne donnent pas tort à ces socialistes critiques de la ligne du Président. Le volet social du «pacte de responsabilité» a été censuré par le Conseil constitutionnel. Et le PIB français a, d’après l’Insee, stagné durant les deux premiers trimestres de l’année.

«La France n'est pas sortie de la récession. Nous n'en sortirons qu'avec le redémarrage de la demande, pas avec une politique exclusive de l'offre», martèle Pierre-Alain Muet, frondeur et ex-conseiller de Lionel Jospin. Ce dernier fait partie des 33 députés socialistes qui ont préféré s'abstenir début juillet lors du vote du budget rectificatif de la sécurité sociale, première pierre du pacte de responsabilité.

Au printemps, ces élus avaient en vain proposé de répartir de manière plus équitable la baisse de 41 milliards d'euros du coût du travail et celle de 5 milliards des prélèvements pour les ménages. Et ce précisément pour stimuler la demande et le pouvoir d'achat. «Déplacer 10 milliards d'euros d'un côté ou de l'autre, ça ne changera pas fondamentalement les choses sur le plan économique», réplique un proche de Manuel Valls.

Poids. La droite n'ayant pour seule proposition que la baisse le coût du tra